Bartomieu
Dans l’article précédent, nous avons précisé que l’origine du culte local de Sigolène est une source située dans le quartier de l’hôpital. Pour ce qui est du culte de Barthélemy, patron de la paroisse, la tradition n’a pas conservé son lieu d’origine.
La carte IGN met en évidence que deux sources sont proches du bourg de Sainte-Sigolène, l’une est celle de Segolena, l’autre est située en dessous de Cenoux, en limite avec le complexe sportif.

Nous allons nous intéresser ici à cette deuxième source. L’observation du cadastre de 1810 nous montre qu’elle était située au contact d’un espace nommé Barthomiaux 1.

La désignation Barthomiaux représente Bartomieu, c’est-à-dire une forme occitane du prénom Barthélemy. Nous sommes donc tentés de localiser le culte de Barthélemy sur cette source.
La figure de Barthélémy est associée aux soins de troubles dermatologiques 2. On imagine donc un scénario de répartition des rôles : Sigolène pour les difficultés à se mouvoir, Barthélemy pour les problèmes de peau. Ces deux cultes recouvrent probablement des cultes antérieurs à la christianisation.
On remarque que sur le territoire de la commune de La Séauve-sur-Semène, deux lieux proches l’un de l’autre se répartissent aussi ces fonctions : Saint Denis et Sainte Marguerite.
- Cadastre napoléonien de Sainte-Sigolène, section G, parcelles 271, 273, 274. ↩︎
- « Au nombre des martyrs, saint Barthélemy, écorché vif, était un protecteur évident pour des gens atteints de troubles dermatologiques. » La lèpre dans l’Angleterre médiévale. On sait que des léproseries portaient le nom de Saint Barthélemy. ↩︎